Le 15 novembre 2023, dans le cadre du cycle de séminaires sur la résilience, le syndicat choisit de s’interesser aux usages de l’eau.

Plus de soixante acteurs du territoire ont échangé sur l’avenir de la ressource en eau à l’échelle du territoire du Pays Basque & Seignanx, avec pour objectifs de :

  • Poser un regard objectif sur la situation que le territoire connaît et surtout va connaître à l’avenir, dans un contexte de changement climatique
  • S’accorder sur des solutions à déployer sur le territoire pour préserver la ressource en eau tout en garantissant un territoire agréable à vivre et économiquement dynamique

Programme du séminaire


Résilience territoriale et usage de l’eau, de quoi parle-t-on exactement ?

L’eau est une ressource vitale pour un territoire ; elle l’est au quotidien, pour les habitants et la biodiversité, mais elle l’est aussi pour de nombreuses activités qui font le dynamisme du territoire. Or, cette ressource, en apparence abondante, tend à se raréfier sur le territoire. Face à ce constat, il importe d’agir dès aujourd’hui pour développer et généraliser les usages et pratiques sobres en eau, voire ceux permettant de « cultiver de l’eau ».

Véronique MABRUT, Directrice territoriale de l’Agence de l’Eau Adour Garonne, dresse le portrait du territoire :
la situation hydrique du Pays basque & du Seignanx n’est pas encore alarmante mais les trajectoires pour l’avenir le sont.

Plusieurs cours d’eau du territoire ont vu leurs débits diminuer de près de 40% en 40 ans.

En s’appuyant sur de nombreuses données et sources, elle démontre l’urgence, illustrée par l’été 2022, de repenser notre rapport à la ressource en eau.

Simon RICARD, consultant en Hydrologie & Agriculture régénérative, est venu exposer une série de solutions :


Si la situation est préoccupante, des actions pour limiter les impacts voire inverser la tendance peuvent être mise en œuvre ; c’est ce que propose l’hydrologie régénérative, en ralentissant les écoulements, et en cultivant l’eau sous des formes qui, jusqu’alors, n’étaient pas prise en compte

Des solutions qui sont, en partie, déjà mises en place sur le territoire

Que retenir des échanges ?

Les échanges de cette journée ont permis de dégager trois axes d’intervention :

  1. Accélérer les changements de mode de vies et de productions

    A l’instar de l’énergie, l’eau, en tant que ressource, doit faire l’objet de mesure de sobriété dans l’ensemble de nos usages, aussi bien en tant que particuliers que dans les entreprises et collectivités. La sobriété est là encore le maître mot, tout comme l’optimisation de la consommation, notamment à travers la réutilisation des eaux usées.

  2. Régénérer les cycles de l’eau

    Les participants ont été particulièrement sensibles à l’approche par l’hydrologie régénérative. Les principes de cette discipline émergente doivent être repris, et élargis au-delà du seul domaine agricole pour non seulement s’adapter aux effets du changement climatique, mais également chercher à lutter contre.

  3. Poursuivre la sensibilisation et l’acquisition de connaissance

    Sur un territoire jusqu’alors peu concerné par les problématiques de manque d’eau, il importe de poursuivre la sensibilisation de l’ensemble des publics (professionnels comme particuliers), et de former aux bonnes pratiques et usages. De même, poursuivre le suivi sur l’évolution de la situation est indispensable pour ajuster les décisions et actions prises et à prendre.