Le 17 mars 2023, le Syndicat Mixte du SCoT poursuit ses réflexions sur la résilience en abordant le thème de l’énergie.

Une centaine d’acteurs du territoire s’est mobilisée pour échanger sur la résilience énergétique à l’échelle du territoire du Pays Basque & Seignanx, avec pour objectifs de :
- Mieux comprendre nos différentes dépendances énergétiques, aux différentes échelles (nationale et locale)
- Proposer collectivement des actions pour sortir de ces dépendances et viser l’autonomie énergétique
Résilience énergétique, de quoi parle-t-on exactement ?
La résilience énergétique a été considérée, dans le cadre de ce séminaire, comme la capacité de notre territoire à supporter toute crise énergétique, quelle que soit sa nature, et de toujours être en mesure de répondre aux besoins essentiels du territoire.
Benoît THEVARD, ingénieur des mines et consultant indépendant, nous a présenté l’extrême dépendance de nos modes de vie et de production à des énergies massivement non renouvelables.
Cette situation fragilise grandement le territoire par sa dépendance à une énergie dont il ne maîtrise pas l’approvisionnement mais dont il ne peut pas, aujourd’hui, se passer. En découle une vulnérabilité importante, qui se traduit, en particulier, par des variabilités de prix qui exposent les populations (à commencer par les plus précaires) mais aussi l’économie dans sa globalité.
Les options possibles pour sortir de cette dépendance, passent prioritairement par la sobriété des usages, le développement d’un mixe énergétique renouvelable et par un changement dans notre rapport à l’énergie. Benoît Thevard interroge notamment le besoin de repenser l’approvisionnement en énergie sous l’angle des besoins vitaux, et d’assumer certaines vulnérabilités impactant les autres usages. Ces options sont nécessaires à la réalisation d’un territoire plus résilient à double titre : moins dépendant des ressources extérieures, mais aussi socialement plus juste.
En seconde partie de matinée, deux tables rondes ont permis d’exposer :
- D’une part, les solutions déjà engagées par des acteurs privés du territoire. Ces solutions sont diverses (bois-énergies, solaire, géothermie, hydro-électricité…) mais demandent à être massivement déployer pour répondre aux objectifs de résilience
- D’autre part, le rôle de la puissance publique pour accélérer la transition énergétique. Aujourd’hui, le territoire du SCoT est couvert par des documents encadrant cette transition. Pour autant, l’action publique ne passe pas uniquement par la réalisation de stratégies et de documents : elle doit aussi permettre d’impliquer l’ensemble du territoire et de ses acteurs.
Que retenir des échanges ?
Les échanges de cette journée ont permis de dégager trois axes d’intervention :
- Accélérer les changements de mode de vies et de productions
La sobriété énergétique est une condition absolument nécessaire pour réduire la vulnérabilité du territoire. En réduisant durablement les besoins, le territoire se donne la garantie de pouvoir plus facilement produire ce qu’il consomme. Néanmoins, cette sobriété doit être un effort collectif, et ne doit pas impacter les populations les plus précaires, qui subissent déjà le coût de l’énergie, au détriment de leur santé.
- Produire de l’énergie autrement
Logiquement, le second pilier pour une stratégie de résilience énergétique passe par un déploiement massif des ENR sur le territoire. Les discussions en ateliers ont notamment mis en avant le potentiel solaire comme un levier à activer en priorité, mais toutes les pistes complémentaires sont à envisager, dès lors que l’équilibre avec les milieux naturels est respecté.
- S’appuyer sur des solutions portées par des acteurs locaux
Qu’il s’agisse des collectivités, d’entreprises locales mais aussi de groupements de particuliers ou d’associations, les acteurs du territoire doivent se saisir du sujet énergétique pour s’assurer de répondre réellement aux besoins locaux, et en gardant la main sur les technologiques et outils déployés.